1.1 régulation et asservissement.
La majorité des processus industriels nécessitent le contrôle d’un certain
nombre de grandeurs physiques telles que la température, la pression, le
niveau, le débit, le pH, la concentration, etc. Il appartient à la chaîne
de régulation (et plus généralement à la chaîne d'asservissement) de
maintenir ces grandeurs à des niveaux prédéterminés.
1.1.1. Régulation.
Toute chaîne de régulation comprend trois éléments indispensables :
-
l'organe de mesure (transmetteur);
-
l'organe de régulation (régulateur);
-
l'organe de contrôle (actionneur).
Il faut commencer par mesurer les grandeurs à contrôler. L'organe de
régulation récupère ces mesures et les compare aux valeurs souhaitées,
plus communément appelées valeurs de consigne. En cas de non concordance
des valeurs de mesure et des valeurs de consigne, l'organe de régulation
envoie une commande à l'organe de contrôle (vanne, moteur, etc.), afin
que celui-ci agisse sur le processus. Les paramètres qui régissent le
processus sont ainsi stabilisés en permanence à des niveaux souhaités.
L’objectif d’une boucle de régulation est donc de maintenir constant la
grandeur contrôlée conformément à la consigne (constante) indépendamment
des perturbations. S’il n’y a pas de perturbations, on n’a pas besoin de
faire la régulation.
1.1.2. Asservissement.
Dans une boucle dite d’asservissement, on retrouve les mêmes organes que
dans une boucle de régulation ; cependant la grandeur contrôlée est tenue
à suivre le plus fidèlement possible les variations de la consigne.
1.2. structure de la commande en boucle fermée.
Afin d’établir la structure d'un système asservi, on va commencer par
étudier deux exemples dans lesquels l'homme est la " partie commande ".
Exemple 1:
conducteur au volant d'un véhicule :

Fig 1.1
Le conducteur doit
suivre la route en se fixant pour objectif de laisser une distance d0
entre le véhicule et le bord de la route schématisé par un trait
(consigne). Pour se faire, Il observe la route et son environnement et
évalue la distance qui sépare son véhicule du bord de la route. Il
détermine en fonction de sa position actuelle l'angle qu'il doit donner au
volant pour maintenir son objectif pendant toute la durée du déplacement.
Si un coup de vent dévie le véhicule (perturbation), le conducteur agit
pour s'opposer à cette perturbation.
Exemple 2 :
réglage de niveau.
L’homme doit maintenir le niveau de liquide autour du repère R (consigne).
Pour cela, il mesure le niveau à l’aide d’un tube transparent monté en
dérivation avec le réservoir. Il compare l’information de mesure reçue à
celle du repère R. Il décide alors de réagir selon l’écart entre la mesure
et le repère. Son cerveau devient le régulateur. Une fois le niveau
atteint le repère R, il ferme la vanne. En cas de soutirage du liquide
(perturbation), l’homme en est informé puis décide d’agir dans le but de
ramener le niveau à sa valeur désirée (consigne R).

Fig 1.2
L’examen de ces deux exemples permet de relever différentes fonctions
assurées par l’homme ou par des organes. En effet, pour le dernier système
on a les fonctions suivantes :
·
La fonction de mesure : le niveau est mesuré à l’aide d’un tube
dérivateur;
·
La fonction de transmission de l’information : l’information est lue sur
le tube et transmise visuellement;
·
La fonction de comparaison : le niveau instantané est comparé avec le
niveau désiré; celui-ci étant repéré par le trait R;
·
La fonction de régulation : en fonction de l’écart observé entre le niveau
atteint et le niveau désiré, il y’a ouverture de la vanne plus ou moins
grand;
·
La fonction d’action : selon l’écart observé, il y’a action sur la vanne
manuelle.
En résumé, une boucle d’asservissement ou de régulation est toujours
formée des éléments suivants :
En général
|
Dans l’exemple 2
|
Capteur (Elément primaire de la chaîne de mesure)
|
Tube transparent
|
Transformation de l’information
|
Transmission visuelle de l’information de mesure
|
Comparateur
|
Comparaison réalisée par le cerveau
|
Régulateur
|
Décision et élaboration des ordres par le cerveau
|
Organe de réglage
|
Vanne manuelle
|
On peut présenter la structure de la commande par le schéma fonctionnel
suivant:

Fig 1.3
Cette organisation fonctionnelle représente la structure de base qu’on
trouve dans tous les systèmes asservis ou régulés. Elle fait intervenir deux
chaînes : une chaîne d'action et une chaîne d'information.
Ce type de système est appelé aussi système bouclé ou système de commande en
boucle fermée.
1.2.1. Constituants.
Une chaîne de commande en boucle fermée comprend :
·
Un comparateur
Il élabore le signal d’écart entre la consigne et la mesure.
·
Un régulateur
Le régulateur est le constituant
²intelligent²
dans une boucle de régulation. Doté principalement de trois actions
communément appelées Proportionnelle, Intégrale et Dérivée,
le régulateur élabore à partir du signal d'erreur l'ordre de commande pour
agir sur l’actionneur.
·
Un actionneur
C'est l'organe d'action qui apporte l'énergie au système pour produire
l'effet souhaité.
·
Un capteur (transmetteur)
Le capteur prélève une information physique sur la grandeur contrôlée et la
transforme en un signal compréhensible par le régulateur. La précision et la
rapidité sont deux caractéristiques importantes du capteur.
1.2.2. Informations.
Les principaux signaux dans une chaîne de commande en boucle fermée sont :
·
Consigne
La consigne ou référence
est la grandeur d’entrée d’une boucle d’asservissement ou de régulation que
la grandeur contrôlée doit suivre. Elle doit impérativement être de même
nature physique que la mesure pour pouvoir lui être comparée.
·
Sortie
La sortie contrôlée représente le phénomène physique qu’il faut contrôler.
C’est la raison d’être d’une boucle de contrôle.
·
Mesure
Cette grandeur est
fournie par la chaîne de retour. C’est l’image de la grandeur contrôlée.
·
Perturbation
Une perturbation est tout phénomène physique intervenant sur le système qui
modifie l’état de la sortie. Un système régulé doit pouvoir maintenir la
sortie à son état désiré et ce, indépendamment, des perturbations.
·
Ecart (Erreur)
C’est la différence à chaque instant entre la consigne et la mesure. Cette
comparaison ne peut être réalisée que sur des grandeurs de même nature.
·
Commande
C’est le signal élaboré par le régulateur pour agir c’est l’organe de
réglage.
1.2.3. Fonctionnement.
L'ordre donné en entrée
est comparé avec l'image de la sortie fournie par le capteur. Le signal
obtenu en sortie du comparateur va permettre de commander la chaîne
d'action composée de deux éléments principaux, le correcteur et
l'actionneur.
Le rôle du correcteur
est d'adapter le signal d'erreur afin d'obtenir une réponse optimale de
l'actionneur. Les critères choisis peuvent être divers mais essentiellement
basés sur la précision, la rapidité, et la stabilité.
L'actionneur est chargé
de réaliser l'action demandée par l'ordre d'entrée, à partir du signal de
sortie du correcteur. C'est en général l'élément qui apporte la puissance
pour l'action.
En cas de phénomènes
perturbateurs agissant sur la grandeur de sortie l’obligeant à s’écarter de
sa valeur désirée, le capteur rend compte au régulateur de l’état de la
sortie et le processus de correction est déclenché par le régulateur afin de
ramener la grandeur de sortie à sa valeur désirée.
1.3. un exemple INDUSTRIEL : régulation de vitesse.
Dans l’industrie, on a souvent besoin d’entraîner une charge à vitesse
constante malgré les couples résistants qui s’exercent sur elle. C’est aussi
le cas d’un radar dont la vitesse de balayage doit être le plus constant
possible. On peut utiliser le schéma de principe donné par la figure 1.4
suivante :

Fig 1.4
La grandeur contrôlée
est la vitesse de rotation. Elle est mesurée par une génératrice
tachymètrique assurant la fonction de mesure en donnant une tension Um,
image de la vitesse de rotation. La vitesse de consigne est affichée sous
forme d’une tension de référence Uref par le curseur d’un
potentiomètre. La tension d’écart
e
élaborée
par le comparateur
attaque
l’actionneur de puissance. Les perturbations sont celles qui interviennent
sur la charge (variations du couple résistant au niveau de la charge,
frottements secs, etc ...).
Le fonctionnement de
cette boucle est alors le suivant :
-
Si W diminue alors à cause de la charge (perturbation), son image Um diminue. Dans ces conditions e = Uref - Um augmente. V croît et donc W croît également (cas d'une machine à courant continu à excitation indépendante) ;
-
Inversement si W augmente alors Um en fait autant, donc e et V diminuent et W décroît;
-
L’asservissement est réalisé dès que e = Uref - Um = 0.
1.3. les principaux concepts d’ASSERVISSEMENT et de régulation.
Tout système asservi ou régulé doit posséder des performances. Celles-ci
peuvent être résumées en trois points : la précision, la stabilité et la
rapidité.
1.3.1. La précision.
L’étude de la précision d’un système asservi a pour objectif d’évaluer
l’aptitude de la sortie à suivre les variations de la consigne. Plus l’écart
entre ces grandeurs est petit, plus l’asservissement est précis. De même, la
précision peut être étudiée vis-à-vis des perturbations dans le cas d’une
boucle de régulation où il s’agit d’évaluer cet écart, suite à l’effet des
perturbations.
Indépendamment de l’objectif de la boucle, il faut cependant distinguer
entre la précision permanente et la précision dynamique.
1.3.1.1. La précision permanente.
On appelle erreur permanente l’écart entre la sortie mesurée et la consigne
lorsque la boucle d’asservissement ou de régulation est dans son état
permanent. Cette définition est illustrée par les figures
suivantes relatives à un asservissement :

Fig 1.5
Dans le cas de la figure 1.5, la consigne est constante et la sortie s’est
stabilisée à sa valeur finale, c'est-à-dire qu’elle a atteint son état
permanent après une phase transitoire. On n’observe aucun écart en régime
permanent: Il s’agit d’un asservissement précis. Par contre sur la figure
1.6, la sortie a atteint son état permanent et on note que l’écart n’est pas
nul. Il s’agit d’un asservissement non précis (ou peu précis !!).

Fig 1.6
Une analyse similaire peut être menée dans le cas du fonctionnement en
régulation, mais cette fois la précision est étudiée vis-à-vis des
perturbations.
La précision est une performance d’une boucle d’asservissement ou de
régulation. C’est d’abord la raison d’être de celle-ci.
Un point important qu’il convient de souligner est que l’étude de la
précision est faite sans tenir compte des incertitudes induites par les
instruments utilisés.
1.3.1.2. La précision dynamique.
L’erreur dynamique est l’écart entre la sortie et la consigne pendant
l’évolution de ces signaux. Un écart transitoire apparaît à chaque
changement de consigne ou suite à une perturbation. S’il est normal qu’un
tel écart puisse exister pendant la phase transitoire, il est néanmoins
important qu’i soit le plus faible possible et que la phase transitoire soit
la plus courte possible.
1.3.2. La stabilité.
Une définition de la stabilité est la suivante: on dit qu'un asservissement
est stable si pour une consigne bornée en amplitude, tous les autres signaux
sont aussi bornés en amplitude.
Les courbes 1 à 3 de la figure 1.7 représentent des réponses possibles d’un
système asservi à une entrée de consigne constante. Les courbes 1 et 2 sont
caractéristiques d’un asservissement stable. En effet, pour une entrée
constante, la sortie évolue et se stabilise à une valeur finale constante.
La courbe 3 est caractéristique d’un asservissement instable : la sortie
diverge.
Un système asservi ou régulé fonctionne en boucle fermée selon le principe
de la contre réaction ou Feedback. Il peut être instable s’il est
dimensionné de manière incorrecte. Il est par conséquent important de
s’assurer de la stabilité avant toute mise en marche : une boucle instable
est une boucle inutilisable.

Fig 1.7
1.3.3. Le comportement transitoire.
Pour un asservissement stable, lorsqu’une consigne est appliquée ou suite à
l’apparition d’une perturbation, la sortie passe par une phase transitoire
avant d’atteindre son état permanent. Il est important de contrôler cette
phase et d’évaluer ses paramètres.
Parmi les paramètres les plus pertinents pour caractériser le comportement
transitoire, on définit le dépassement transitoire et le temps de réponse.
1.4.3.1. Le dépassement.
Pour illustrer la notion du dépassement, on considère la réponse d’un
système asservi représentée par la figure 1.8. Elle est caractérisée par la
présence des oscillations d’amplitudes décroissantes.

Fig 1.8
Il faut bien comprendre que ces oscillations apparaissent aussi en tout
point de la boucle et en particulier au niveau du signal de commande, ce qui
engendre des sollicitations abusives de l’organe de commande (Vanne,
moteur..). En effet, un tel comportement oscillant se reproduira à chaque
variation de la consigne ou suite à l’effet d’une perturbation.
Afin d’évaluer quantitativement le taux du dépassement, on définit le
premier dépassement par :

Dans l’exemple, on a environ :

Dans certaines applications industrielles, le dépassement doit être nul ou
très faible. La raison est généralement liée à la sécurité du personnel et
du matériel.
1.3.3.2. La rapidité.
La rapidité est évaluée par le temps de réponse. Celui-ci est défini comme
étant la durée pendant laquelle la réponse évolue d’un état stabilisé à un
autre. Plus le temps de réponse est faible, plus l’asservissement est dit
rapide.

Fig 1.9
La comparaison entre les deux réponses ci-dessus permet de conclure que le
système asservi dont la réponse est S1 est plus rapide que l’asservissement
de réponse S2.
En conclusion générale, l’automaticien est soucieux de concevoir un système
automatique (asservi ou régulé) avec des performances spécifiées par le
cahier des charges. Les spécifications sont formulées de manière à obtenir
un système de commande en boucle fermée Précis, Stable et Rapide.
Souvent ces performances sont difficiles à satisfaire simultanément et
généralement un compromis s’impose. L’art de l’automaticien est de trouver
ce compromis en calculant
judicieusement les paramètres du régulateur, l’organe « intelligent » de la
boucle.
2.1. notions de système.
2.1.1. Définitions.
-
Système : Un système est un assemblage de constituants physiques branchés ou reliés les uns aux autres de façon à former une entité ou un tout.
-
Système de commande : Un système de commande est un assemblage de constituants physiques branchés ou reliés les uns aux autres de telle sorte qu’il puisse se commander, se diriger, ou se régler lui-même, ou bien commander, diriger ou régler un autre système.
Exemple 1:
La figure suivante
représente un système de commande élémentaire réglant le rayon lumineux
selon l’équation « angle de réflexion est égal à l’angle d’incidence
a »

Fig 2.1
Ce système est composé de deux éléments : une
source lumineuse et un miroir. Il traduit la loi de la réflexion qui stipule
que l'angle de réflexion d'un rayon lumineux est égal à l'angle d'incidence.
Autrement dit, l'angle auquel un rayon lumineux frappe une surface
réfléchissante détermine l'angle de réflexion du rayon par rapport à la
surface.
Exemple 2 :
Le système de commande
ci-dessous est destiné à remplir un réservoir d’eau après qu’il soit vidé au
moyen d’un robinet de vidange. Le système doit automatiquement couper
l’arrivée d’eau quand le niveau a atteint une hauteur prédéterminée.
Ce système de nature
hydromécanique permet de schématiser le principe de la chasse d’eau.
Contrairement au système de l’exemple 1, celui-ci fonctionne de manière
automatique c'est-à-dire que le remplissage à un niveau prédéterminé se fait
automatiquement chaque fois qu’il y’a un soutirage de l’eau.

Fig 2.2
Les exemples vus jusqu’à
présent montrent qu’il y’a fondamentalement trois types de systèmes de
commande :
-Système de commande fabriqué par l’homme : interrupteur électrique,
thermostat…
-Système de commande naturel, y compris le système de commande biologique :
phénomène de transpiration qui fait partie du système de commande réglant la
température du corps de l’être humain….
- Système de commande
dont les constituants sont soit fabriqués par l’homme, soit naturels : un
conducteur au volant de sa voiture où les organes mis en service sont à la
fois fabriqués par l’homme et biologiques.
-
Système dynamique : On appelle système dynamique un système dont l'étude ne peut être réalisée qu’en prenant en compte les valeurs passées du phénomène. Les grandeurs de sortie dépendent des valeurs présentes et passées des grandeurs d'entrée. On oppose aux systèmes dynamiques, les systèmes statiques.
Exemple de système dynamique :
Le condensateur C se
charge à travers une résistance R lorsqu’on applique une tension continue
ue. Selon la résistance incorporée dans le circuit, le condensateur se
chargera plus ou moins et l’évolution de la tension us aux bornes de C
évolue dynamiquement en fonction du temps.

Fig 2.3
Exemple de système statique :
Dans l’exemple ci-dessous, la tension au bornes de la résistance R’ est liée à la tension ue par la relation : |
![]() |
Cette relation est valable indépendamment du temps.

Fig 2.4
-
Signal d’entrée : On appelle signal d’entrée l’excitation ou le stimulus appliqué au système de commande à partir d’une source d’énergie extérieure, en général afin d’y provoquer une réponse spécifique. Dans les exemples ci-dessus, ue est le signal d’entrée.
-
Signal de sortie : On appelle signal de sortie la réponse effective obtenue à partir du système de commande. Elle peut coïncider ou non avec la réponse que doit normalement provoquer le signal d’entrée. Dans les exemples ci-dessus, us est le signal de sortie.
Un système peut avoir
plusieurs entrées et plusieurs sorties. En effet, on considère à titre
d’exemple, un moteur à courant continu et à excitation indépendante. C’est
un système dynamique de type électromécanique. En s’intéressant à la vitesse
de rotation (grandeur de sortie), celle-ci peut être contrôlée soit par la
tension induit, soit par la tension inducteur. Donc c’est système à deux
entrées et une seule sortie.
Un système à une entrée
et une sortie est appelé monovariable ou monoentrée-monosortie. Un système à
plusieurs entrées et sorties est appelé multivariable ou
multientrées-multisorties.
représentation des SYSTEMES
,
Fig
2.35

1.1 Principe de l’asservissement numérique
Afin de mettre en œuvre les asservissements numériques en milieu industriel, l’usage d’outils informatiques comme organes de contrôle des processus asservis est essentiel. C’est le cas par exemples des ordinateurs ou des microcontrôleurs qui peuvent, entre autre, assumer des fonctions de calculateurs numériques.
Les problèmes qu’il s’agit de résoudre pour le contrôle des processus continus concernent les points suivants :
.
Il
s’en suit que le régulateur est instable. Concrètement, cela veut dire que
le signal de commande augmentera jusqu’à la saturation. En conclusion, la
méthode du modèle ne convient pas pour les systèmes à zéros instables
représentation des SYSTEMES
Pour
réaliser une commande automatique d’un système, il est nécessaire d'établir
des schémas représentant ce système et les relations existant entre les
entrées (variables de commande) et les sorties (variables de sortie).
L'ensemble de ces relations s'appelle "modèle mathématique" du système.
On
distingue différents schémas et différents modèles.
Représentation par schéma physique.
Une
des représentations qui va permettre d’étudier un système est bien sûr le
schéma physique (schéma électrique, mécanique, électronique,...).
Ce
type de schéma utilise la normalisation de chaque technologie.
Exemple 1 :
Schéma
électrique - circuit RC
Le
circuit se compose d’une résistance R et d’un condensateur C en série.

Fig
2.11
Exemple 2 :
Schéma
mécanique - masse ressort amortisseur.
Le système se compose d'un
ressort, d'une masse M et d'un amortisseur en série.

Fig
2.12
Ce type de représentation ne
convient pas toujours pour représenter les systèmes étudiés qui sont de
nature différente (thermique, hydraulique…) pour lesquels, il n’existe pas
forcément une représentation physique normalisée.
2.3.2. Représentation selon
la norme ISA.
Pour
représenter les fonctions, les équipements, les systèmes de mesure et de
contrôle des procédés,
il
existe plusieurs types de schémas, de diagrammes et de symboles spécifiques.
Les
symboles les plus utilisés pour représenter les fonctions, les équipements,
les systèmes de mesure et de contrôle des procédés
sont
standardisés, créant ainsi un langage commun et universel permettant aux
différents utilisateurs une interprétation unique.
Cette
standardisation est
définie par la norme
ISA (Instrument Society of America).
On
présente ci-dessous un exemple de représentation d’une boucle de régulation
utilisant la norme ISA.
il
Il s’agit d’une boucle de régulation
de niveau d’un liquide (L : Level) dans le réservoir. Tous les instruments de
cette boucle ont une étiquette commençant par la lettre L, grandeur faisant
l’objet de la régulation. La deuxième lettre indique généralement la fonction
réalisée par l’instrument.
-
LT : Un appareil mesurant le niveau «Level Transmetter »
-
LC : Un régulateur « Level Controller »
-
LV : Une vanne de régulation « Level Valve »
-
LY : Un convertisseur de signal électrique à pneumatique.

Fig
2.13
Chaque type de ligne correspond à un lien ou un type
de signal :

Les
chiffres en préfixe (2) et en
suffixe
(227) ajoutés à l’intérieur des bulles indiquent respectivement le numéro
d’une zone à l’intérieur de l’usine et le numéro attribué à cette boucle de
régulation.
L’exemple de la boucle de
régulation de niveau est un exemple illustratif utilisant la norme ISA.
L’instrumentation des systèmes automatisés et la représentation normalisée
est un domaine extrêmement vaste et consistant. Dans le cas où cette
représentation est utilisée pour la représentation ou l’étude d’un système,
une légende explicative lui sera associée.
Représentation par les équations différentielles.
Un
système dynamique linéaire peut être représenté par une équation
différentielle à coefficients constants liant les grandeurs d’entrée et de
sortie.

Fig
2.14
L’équation différentielle
générale d’un système linéaire est de la forme :

Pour les systèmes réels m
³.
n.
Représentation par fonction
de transfert à partir d’une équation différentielle.
Soit
un système décrit par une équation différentielle liant l’entrée u(t) à la
sortie y(t) :
On
suppose que les conditions initiales sont nulles. Les transformées
respectives de l’entrée et de la sortie sont :

On
rappelle que la transformée de Laplace de la dérivée d’ordre n d’une
fonction f(t) pour des conditions initiales supposées nulles, est donnée par
:

En
appliquant la transformée de Laplace aux deux membres de l’équation
différentielle, on obtient :

D’où
le rapport :

H(p) est la fonction de
transfert ou transmittance du système. Elle permet de déterminer les
caractéristiques principales du système sans résoudre l’équation
différentielle.
La
fonction de transfert caractérise la dynamique du système, elle ne dépend
que de ses caractéristiques physiques. Elle est largement utilisée dans la
théorie des systèmes linéaires continus et invariants monovariables.
C’est
la représentation qui sera adoptée par la suite pour la description et
l’étude des systèmes linéaires continus et invariants.
De
manière générale, la fonction de transfert d’un système se présente sous la
forme d’un rapport de deux polynômes de la variable de Laplace p. Elle peut
s’écrire sous la forme:
H(p) =
N(p)/D(p)
On
appelle respectivement les zéros et les pôles de la fonction de transfert
les racines de l’équation N(p) = 0 et D(p) = 0. L’ordre d’un système est
défini par le degré de D(p) qui, en général, est supérieur ou égal à ce lui
numérateur pour les systèmes physiques.
Afin d’illustrer cette forme
de représentation, on considère le circuit électrique suivant :

Fig.
2.15
u(t) étant l’entrée de ce
système. Si on s’intéresse en particulier à la tension aux bornes de
l’inductance L; y(t) définie alors la grandeur de sortie.
Ce
circuit est régi par les équations suivantes :

L’application de la transformée de Laplace et l’élimination des variables I1
et I2 permet de trouver la fonction de transfert du circuit :

Il est possible d’utiliser
la notion de schéma symbolique et obtenir directement la fonction de
transfert.
Représentation par le schéma fonctionnel.
La
représentation par le schéma fonctionnel, appelé aussi diagramme
fonctionnel, permet de représenter de manière graphique un système physique.
C’est un moyen à la fois utile et commode pour représenter les relations
fonctionnelles entre les différents organes d’un système de commande.
Il est
constitué essentiellement de :
-
Blocs (rectangles) : chaque rectangle représente un élément ou un groupe d’éléments du système,
-
Flèches : chaque flèche représente une grandeur physique entrant ou sortant d’un élément,
-
Sommateurs qui permettent d’ajouter ou de soustraire algébriquement des grandeurs physiques compatibles,
-
Points de branchement (jonctions): un point de branchement sert pour prélever une information.
2.3.5.1. Eléments d’un schéma fonctionnel.
-
Bloc
Le
bloc possède une entrée E(p) et une sortie S(p) à l’intérieur duquel on
précise l’élément (constituant) qu’il représente, ou on inscrit la fonction
de transfert G(p) ou simplement G de l’élément. Celle-ci peut être
déterminée d'après les équations de fonctionnement de l’élément.
S(p) =
G(p).E(p)

Fig
2.16
Le sens des flèches est
important; il permet de distinguer l’entrée de la sortie.
Remarque : On peut noter indifféremment l’entrée et la
sortie d’un bloc: E(t), S(t), E(p), S(p) ou tout simplement E et S. Mais
lorsqu’il s’agit d’écrire la relation entrée/sortie, il faut l’écrire soit
dans le domaine temporel sous forme d’équation différentielle, soit dans le
domaine de Laplace sous forme de fonction de transfert.
-
Jonction
Une jonction permet de
prélever une information en un point d’un schéma fonctionnel.

Fig
2.17
La variable de la branche 1
est identique à celle de la branche 2. Un prélèvement d’information ne
modifie pas la variable.
-
Sommateur

Fig
2.18
Le
sommateur permet d’additionner algébriquement des variables entre elles. Il
possède plusieurs entrées mais une seule sortie. Dans l’exemple de la figure
2.25, on a :
S =
E1 + E2 – E3
-
Comparateur

Fig
2.19
C’est un cas particulier du
sommateur. Un comparateur permet d’élaborer la différence entre deux entrées
(de comparer) :
S =
E2 – E1
Manipulations sur les schémas blocs.
Il
existe une multitude de transformations graphiques permettant de transformer
le schéma fonctionnel global. Le but est généralement d’obtenir un schéma
réduit.
On
donne ci-dessus quelques unes de ces transformations.
-
Produit

Fig
2.20
Il est possible de remplacer
des blocs en ligne (en série ou en cascade) par un seul bloc. La fonction de
transfert de ce bloc équivalent est le produit des fonctions de transfert
de chaque bloc.
S1 =
K.E S2 = F.S1 S = G.S2
S =
H.E
avec
H=K.F.G

Fig
2.21
-
Déplacement d’une sommation
Les
schémas des figures 2.22 et 2.23 sont équivalents :
![]() |
![]() |
S1=K.E et
S2=K.M
e
= S1- S2 S =G
e
S =KG (E - M)
|
es
= E - M
es
= Ke
S =G es
S = KG (E - M)
|
Fig 2.22 | Fig 2.23 |
De la transformation
ci-dessus, on peut déduire que les deux schémas suivants sont équivalents :
![]() |
![]() |
S = G
e S1=K.E
et e
= S1-M
S =GK E - G M
|
S =GK(E - M/K)
S =GK E - G M
|
Fig 2.24 | Fig 2.25 |
Au-delà de cette équivalence de point de vue schéma fonctionnel, il faut
bien se rendre compte que la fonction de transfert 1 / K n’a pas forcément
de sens physique mais seulement une représentation symbolique.
-
Déplacement d’une jonction
Les
schémas ci-dessous sont équivalents :
![]() |
![]() |
U = K.E S1= K.G.E et S2 = K.F.E | S1 = K.G.E et S2 = K.F.E |
Fig 2.26 | Fig 2.27 |
De la transformation
précédente, on déduit la modification du schéma ci-dessous, avec la même
remarque pour 1/K :
![]() |
![]() |
S1 = K.G.E S2 = F.E | S1 = K.G.E S2 = F.1/K .K.E=FE |
Fig 2.28 | Fig 2.29 |
Schéma canonique d’un système asservi.
Matériellement, un système de commande en boucle fermée est constitué de
plusieurs organes. Le schéma fonctionnel est constitué de plusieurs blocs
connectés les uns aux autres par les signaux d’entrée et de sortie. Par une
série de transformation, ce schéma fonctionnel peut être réduit au schéma
canonique suivant :

Fig
2.30
Ce schéma permet
d’introduire les principales fonctions de transfert de l’asservissement:
Fonction de transfert de la chaîne directe: |
![]() |
Fonction de transfert de la chaîne de retour : |
![]() |
Fonction de transfert en boucle ouverte : |
![]() |
Fonction de transfert de l’erreur : |
![]() |
Fonction de transfert en boucle fermée: |
![]() |
Exemples de transformation des schémas fonctionnels.
On
propose ci-dessous l’établissement et éventuellement la réduction de schémas
fonctionnels pour quelques exemples de systèmes.
Exemple 1 :
Schémas fonctionnels d’un circuit RC.

Fig
2.31
Le
comportement de ce circuit est décrit par les équations suivantes :

Dans
le domaine symbolique (domaine de Laplace), on a :

Ces équations peuvent être
traduites par le schéma fonctionnel suivant :

Fig
2.32
En appliquant les règles
précédentes, ce schéma se réduit aux schémas suivants:
![]() |
![]() |
Fig 2.33
|
Le
dernier bloc contient la fonction de transfert du système à partir de
laquelle on peut déduire l’équation différentielle reliant us(t) à ue(t) :

Soit
en utilisant la transformée de Laplace inverse :

Relation qu’on aurait pu déterminer également à partir des équations
temporelles en éliminant le courant i(t).
Exemple 2 :
Le
mouvement de rotation de l’arbre d’un moteur à courant continu de type
‘’excitation indépendante’’ résulte de l’action du champ magnétique produit
par le circuit inducteur, sur le circuit de l’induit. La variation du couple
moteur appliqué sur l’arbre peut s’obtenir par la variation du courant
inducteur tout en maintenant le courant induit constant (commande par
l’inducteur).
On
propose d’établir un schéma fonctionnel du moteur électrique.
On suppose pour la mise en
équation que le couple résistant est formé des composantes suivantes :
couple d’inertie: |
![]() |
, J est le moment d’inertie de la partie tournante. |
couple de frottement visqueux: |
![]() |
, f est le coefficient de frottement. |
où
q
désigne l’angle dont a tourné l’arbre à partir d’une position de référence.

Fig
2.34
Le couple moteur
Gm
est proportionnel au courant inducteur; soit
Gm
= KcI. La tension de
commande V est appliquée au circuit inducteur de résistance R et
d’inductance L.
On
commence par établir d’abord les équations électrique et mécanique du
système :
Equation de l’inducteur :

Equation mécanique de l’induit :

Dans
le domaine de Laplace, ces équations s’écrivent :

Ces
équations se traduisent par le schéma fonctionnel suivant :


Ce schéma se réduit en un
seul bloc contenant la fonction de transfert du moteur :

Fig
2.36
Exemple 3 : Réduction d’un
schéma fonctionnel (Cas où les boucles ne se chevauchent pas).
On
considère le schéma fonctionnel donné par la figure ci-dessous :

Fig
2.37
En appliquant les règles
précédentes, on a les schémas successifs suivants:

Fig
2.38

Fig
2.39
D’où le schéma fonctionnel
canonique :

Fig
2.40
Il peut se réduire en un
seul bloc contenant la fonction de transfert en boucle fermée :

Fig
2.41
Exemple 5 : Réduction de
schéma fonctionnel (Cas où les boucles se chevauchent)

Fig
2.42
On note que S = G4
z et e3 = x – y = G2 e2 - H1 S
et d'où e3 = G2 e2 - H1 G4
z. Ce qui se traduit par le schéma équivalent suivant :

Fig
2.43
Les boucles ne sont plus à
présent chevauchées et on peut alors appliquer la même procédure que dans
l’exemple précédent. On trouve :

Fig
2.44
Remarque : On peut procéder par calcul algébrique pour
réduire un schéma fonctionnel. En effet, on introduit des variables
intermédiaires dans le schéma initial et on écrit les relations algébriques
reliant ces variables. On élimine par la suite toutes les variables
intermédiaires pour trouver la relation entre E et S.
A
titre d’exemple, on considère l’exemple de la figure 2.43 :
S = G4
z z = G3 e3 e3 = G2 e2
– H1 S
e2 = G1
e1 – H2 z e1 = E – H3 S
Soit :
S = G4 G3 e3
= G3 G4(G2e2–H1S) = G3G4 G2(G1e1–H2 S/G4)
S = G1 G2 G3 G4 (E
– H3 S) – G2 G3 G4 H2 S /G4).
De
cette relation, on déduira la relation entre E et S.
Aspects généraux de la commande
des systèmes échantillonnés
1.
Introduction
générale
1.1 Notion
d’échantillonnage
Lorsqu'on désire effectuer un traitement d'un signal
analogique, il faut auparavent le numériser. Les signaux physiques
sont transformés en signaux discrets par échantillonnage. Ensuite, ces
signaux discrets sont traitées par des machines qui sont soit de simples
microprocesseurs, des processeurs dédiés au traitement du signal (DSP:
Digital Signal Processor), des ordinateurs, etc….
Tous
ces systèmes comportent une partie acquisition du signal à base de
convertisseurs analogique→ numérique (CAN = Convertisseur Analogique
Numérique ou ADC = Analog to Digital Converter) et de convertisseurs
numériqe→analogique (CNA = Convertisseur Numérique Analogique ou DAC =
Digital to Analog Converter). Comme l'indique le nom de ces composants, le
signal continu (analogique) est numérisé (digitalisé) ce qui recouvre deux
opérations:
-
Une discrétisation par échantillonnage à une période T.

-
Une numérisation: la valeur de l'échantillon devant être traitée par des composants travaillant en binaire, elle est codée sur un nombre fini de bits. Ce type de codage comporte une perte de précision par arrondi des données. C'est le problème de la quantification liée à la numération binaire à nombre de bits fini.
L’outil mathématique qui permet de traiter les signaux échantillonnés est la
transformée en z (l’équivalent de la transformée de Laplace pour les signaux
continus)
1.2 Schéma de
commande en boucle fermée par calculateur numérique
La nécessité d'échantillonnage dans le contrôle automatisé
des processus industriels (nature analogique) apparaîtclairement lorsqu'on
décide de les contrôler par insertion des calculateurs numériques.
La
communication entre le calculateur numérique et le processus à commander de
nature analogique passe à travers deux convertisseurs : le convertisseur
numérique analogique et le convertisseur analogique numérique.

CAN=
Convertisseur analogique numérique
CNA=
Convertisseur numérique analogique
1.3 Principaux
rôles du calculateur
Ø
Se
substituer au correcteur analogique en apportant plus de souplesse dans le
réglage de la loi de commande
Ø
Exécuter le programme moniteur : gestion des tâches
Ø
Fournir un journal de bord sur l’état du processus à commander : Supervision
Ø
Optimisation de fonctionnement
1.4 Comparaison
entre commande analogique/numérique
Points
faibles d'un régulateur numérique comparé à un régulateur analogique
|
|
1
|
Observation
discontinue de la grandeur réglée (système en boucle ouverte entre
deux instants d'échantillonnage).
|
2
|
Problèmes de la
quantification due aux convertisseurs, à la précision de calcul finie
du processeur et au procédé d'échantillonnage (recouvrement spectral).
|
3
|
Insertion de retards
purs dans la boucle de régulation:
- temps de
conversion analogique/numérique;
- temps d'exécution
de l'algorithme de régulation;
- temps de
conversion numérique/analogique.
|
4
|
Insertion dans la
boucle de régulation d’une imperfection due à la construction
imparfaite de la commande numérique à partir de la commande analogique.
|
5
|
Insertion dans la
boucle de régulation d'un retard (déphasage) supplémentaire dû à la
présence d'un filtre anti-repliement (voir cours de traitement de
signal).
|
6
|
Synthèse
fréquentielle plus délicate
|
7
|
Infrastructure
logicielle lourde (émulateur, compilateur, assembleur, éditeur de
liens).
|
8
|
Pour un régulateur
simple, grand investissement
|
9
|
A structure et gain
du régulateur identiques (par exemple PI analogique et PI numérique), le
régulateur analogique offre des performances supérieures
|
1.4 Mise en
œuvre pratique
Ø
Disposer de préférable d’un modèle mathématique du processus à commander;
Ø Faire un choix pour la période d’échantillonnage pour cadencer l’acquisition
des mesures et
l’émission de commandes ;
Ø
Elaborer une stratégie de commande (de type PID par exemple);
Ø
Programmer la loi de commande.
Donc, on note en particulier les deux points suivants qui différencient
essentiellement la commande analogique de la commande numérique :
§
La
nécessité d’échantillonnage, ce qui en résulte un choix adéquat de la
période d’échantillonnage ;
§
La
réalisation de la commande : réalisation programmée au lieu de matérielle
2. Considérations
pratiques
2.1 Sur le choix
de la période d’échantillonnage
Le
pas d’échantillonnage T est un paramètre nouveau et fondamental dans la
conception d’une commande par calculateur numérique. A des instants
réguliers appelés instants d’échantillonnage, il y’a prélèvement d’une
mesure et émission d’une commande. Ces deux opérations sont supposées
synchrones.
Choix qualitatif
- T ne doit pas être choisi trop faible car le calculateur se consacrera pratiquement au pilotage du système seul alors qu’en réduisant la période d’échantillonnage, il y’a possibilité de confier d’autres tâches au calculateur, notamment le pilotage d’un autre système. Par ailleurs plus le pas est petit, plus la commande numérique s’approchera de la commande continue.
- T ne doit pas être choisi trop faible car il y’a risque à ce que le calculateur ne soit pas informé par les variations des grandeurs contrôlées et que la correction ne soit tardive.
Choix quantitatif
Dans
tous les cas la période doit respectée le théorème de Shannon :

wm :
la plus haute pulsation contenue dans le signal à échantillonner.
Recommandation
Période d’échantillonnage
recommandée
|
|
Type de variable physique
|
|
Organes électriques
|
T =
0.0001 à 0.1 s
|
Débit
|
T = 1
s
|
Niveau, Pression
|
T = 1
à 5 s
|
Température
|
T = 20
s
|
Caractéristiques dynamiques
|
|
Premier ordre de constante de temps
t
|
![]() |
Premier ordre avec retard r
|
![]() |
Deuxième ordre de pulsation
wn
|
![]() |
Constante de temps dominante
tmax
|
T <
0.1
tmax
|
Temps de montée tM
|
T =
0.25 tM à 0.5 tM
|
Temps de réponse à 5 %
tr
|
T =
1/15 tr à 1/6 tr
|
2.2 Conversion
analogique numérique et numérique analogique
Modélisation de CAN
D’un point de vue
modélisation, l’ensemble capteur convertisseur analogique-numérique peut
être assimilé à une prise d’échantillons de la sortie y(t) à période fixe T.
Si l’on fait l’hypothèse que l’échantillonnage est instantané (le temps de
codage est négligeable) et qu’il n’y a pas d’erreur de quantification, on
peut représenter l’opération de conversion analogique-numérique par le
schéma suivant :

Mathématiquement, le signal échantillonné est assimilé à un train
d’impulsions d’amplitude
où y(k) = y(kT) est la valeur de l’échantillon de y(t) à
l’instant kT. Le signal échantillonné s’écrit :


ou 

Modélisation de CNA
Le
calculateur numérique élaborant la commande à appliquer au procédé travaille
de manière séquentielle et génère des valeurs numériques u(k) avec la même
période T que celle qui a été choisie pour l’échantillonnage de la mesure.
L’opération de conversion numérique-analogique selon la plus courante
consiste à produire un signal de commande continu par morceaux (en escalier)
à partir des valeurs u(k) comme le montre la figure suivante :

Le
bloqueur n’est pas un composant physique dans la chaîne de commande. Le
blocage se fait par programme en maintenant la valeur de la commande u(k) à
l’entrée du CNA pendant toute la période d’échantillonnage.
Ainsi, le calculateur numérique ‘’voit ‘’ non pas le système continu à
commander de fonction de transfert G(p) par exemple, mais un système
constitué par la cascade bloqueur et le système à commander proprement dit.
Le
modèle mathématique que l’on associe alors à la conversion
numérique-analogique est le bloqueur d’ordre zéro dont la fonction de
transfert B0(p) peut être facilement calculée.
En
effet, on rappelle que la fonction de transfert de tout système est la
transformée de Laplace de sa réponse impulsionnelle.

a
réponse impulsionnelle peut être décomposée en somme de deux échelons comme
le montre la figure suivante :

La
transformée de Laplace de la réponse impulsionnelle est par conséquent
donnée par :

D’où
la fonction de transfert du bloqueur d’ordre zéro :

3. Calcul
de la trasmiattance échantillonnée (fonction de transfert)
3.1
Position du
problème
Soit un système
continu de fonction de transfert G(p) précédé par un échantillonneur
périodique (de période T) :

S(p)=G(p) E*(p)
Le
calcul de s(t) par inversion de la transformée de Laplace n’est pas commode
compte tenu de l’expression ci-dessus. En effet, celle-ci contient à la fois
des termes en p à travers G(p) et des termes en eTp à travers
E*(p). On préfère par conséquent évaluer s(t) uniquement aux instants
d’échantillonnage. Pour cela, on place un échantillonneur fictif à la
sortie, synchrone avec celui placé à l’entrée.
Le
rapport
ou encore le rapport
obtenu par le changement de la variable z = eTp
, est appelé la transmittance en z (Transmittance pulsée,
Transmittance échantillonnée). On montre qu’il est donné par :



Exemple de calcul de
transmittance en z
Dans
une commande en boucle fermée par calculateur numérique à la cadence T, la
fonction de transfert du système continu à contrôler est donnée par
. Calculer la transmittance en z du système vu par le
calculateur.

Il
convient de tenir compte du bloqueur d’ordre zéro lors du calcul de la
transmittance en z :

D’après la table des transformées en z, on a :


3.2 . Schémas
fonctionnels
3.2.1
Blocs en série

En
plaçant un échantillonneur fictif à la sortie :


Attention :

3.2.2
Blocs en série séparés par un échantillonneur


Par abus de langage, on
échantillonne ces équations (ce qui veut dire qu’on s’intéresse aux signaux
uniquement aux instants d’échantillonnage):

3.2.3
Blocs en boucle fermée
avec échantillonnage du signal d’erreur

On commence par écrire les
équations à l’aide de la transformée de Laplace :

On échantillonne ces
équations :

Ce qui se traduit par le
schéma fonctionnel suivant :

Ce schéma est valable
uniquement aux instants d’échantillonnage.
3.3
Elaboration de la loi de commande
Le schéma fonctionnel des
asservissements échantillonnés se ramène au schéma suivant :

R(z) : Fonction de
transfert du correcteur numérique
G(z) : Fonction de
transfert du système à commander échantillonné bloqué G(z) = Z[Bo(p) G(p)]
C(z) : Transformée en z de
la consigne
M(z) : Transformée en z de
la mesure
e(z)
: Transformée en z de l’erreur
u(z) : Transformée en z
de la commande
Pour élaborer une loi de
commande, on distingue deux grandes stratégies :
-
Par transposition des correcteurs analogiques :
®
Calculer un correcteur R(p) par l’une des méthodes de synthèse des
correcteurs analogiques en considérant une conception purement analogique :

®
Choisir un pas d’échantillonnage
®
Approcher la loi de commande continue u(t) par une loi de commande discrète
u(k).
®
Programmer la loi de commande.
Il
s’agit de faire « la commande analogique par calculateur ».
- Par calcul direct des correcteurs numériques :
®
Choisir un pas d’échantillonnage ;
®
Déterminer la transmittance G(z) du processus à commander ;
®
Calculer la loi de commande par l’une des méthodes de synthèse des
correcteurs numériques ;
®
Programmer la loi de commande.
Il
s’agit de la véritable commande par calculateur numérique.
3.4
Programmation de la loi de commande
Une carte
d’acquisition
industrielle permet de coupler un processus analogique ou logique à un
calculateur du type IBM-PC ou compatible. La carte est insérée dans le
calculateur (généralement sur un slot PCI)


Le câblage processus – calculateur se fait par l'intermédiaire d'un boîtier
Toutes les cartes sont livrées avec des routines écrites en langage de type
Pascal, Basic ou autre selon le constructeur. L’utilisateur choisit
indifféremment un langage de programmation et écrit le programme complet de
gestion des entrées/sorties et de la loi de commande. Ce programme contient
essentiellement :
§
Initialisation de la carte : adresses des CNA et CAN, mode de
fonctionnement, sélection des canaux…
§
1.
Acquisition de la mesure ;
§
2.
Calcul de la commande ;
§
3.
Emission de la commande ;
§
4.
Répéter : aller en 1
Donc
parmi les tâches confiées à un calculateur est la gestion de la carte
d’entrée /sortie. L’étude théorique des boucles d’asservissement ou de
régulation suppose une parfaite synchronisation entre l’opération
d’acquisition d’une donnée et l’émission d’une commande. Ce qui est
pratiquement impossible car la calculateur a besoin d’un certain temps Tc
pour élaborer la loi de commande : conversion A/N + temps de calcul de la
commande.
Objectif du cours
Au
terme de ce cours, on doit être capable :
Ø
de maîtriser l’outil mathématique : transformée en Z
Ø
d’analyser les boucles de régulation/asservissement numériques : régime
transitoire, stabilité, précision
Ø
de faire la synthèse de quelques régulateurs numériques : élaboration des
lois de commandes numérique
Réglage des
asservissements numériques
1.1 Principe de l’asservissement numérique
Afin de mettre en œuvre les asservissements numériques en milieu industriel, l’usage d’outils informatiques comme organes de contrôle des processus asservis est essentiel. C’est le cas par exemples des ordinateurs ou des microcontrôleurs qui peuvent, entre autre, assumer des fonctions de calculateurs numériques.
Les problèmes qu’il s’agit de résoudre pour le contrôle des processus continus concernent les points suivants :
(a)
l’échantillonnage d’un signal continu et sa conversion en un signal
numérique : cette opération est assurée par un
Convertisseur-Analogique-Numérique (CAN ou ADC).Le choix de la période est
déterminent.
(b) la
conversion d’un signal numérique en un signal analogique : cette opération
consiste à transformer le signal numérique issu du calculateur à l’instant
d’échantillonnage (on parlera de signal numérique de commande), en signal
analogique de commande existant sur toute la période d’échantillonnage.
Cette opération est assurée par un Convertisseur-Numérique-Analogique (CNA
ou DAC).Cette opération est rythmée à la même cadence que celle de
l’acquisition.
(c) la
synthèse de la loi de commande : il s’agit d’établir une loi d’évolution du
signal de commande en fonction des signaux de mesure et de référence, afin
de permettre au système asservi de satisfaire un cahier des charges. Cette
fonction est appelée "correction numérique » ou encore « élaboration de la
loi de commande numérique ». Elle a pour objectif de déterminer la valeur du
signal numérique de commande à chaque instant d’échantillonnage, à partir
des valeurs antérieures des signaux numériques de commande, de mesure et de
référence. Concrètement, la loi de commande numérique s’exprime comme une
relation de récurrence qui permet aisément son implémentation dans un
calculateur numérique.
1.2
Structure d’un asservissement numérique
La figure
suivante représente la structure d’un asservissement numérique dans laquelle
est inséré un calculateur numérique réalisant, entre autre, les tâches de
l’algorithme de commande. Un tel calculateur peut être à base de
microprocesseurs et faire partie d’un microcontrôleur, d’une carte
électronique dite d’acquisition et de traitement temps réel, type
DSP, réalisant également les opérations de conversion.

Structure typique de
la réalisation d’un asservissement numérique.
1.3 Objectifs de
la correction
On rappelle que l’objectif de toute
correction est d´imposer des performances afin qu’elles respectent au mieux
les spécifications d´un cahier des charges. De même, on rappelle que
les performances sont relatives à la
stabilité, la précision, et la rapidité, etc...)
De façon qualitative :
De façon qualitative :
-
Pour assurer la stabilité en boucle fermée, il faut rassembler tous les pôles du système dans le cercle unité, il faut éloigner le plus possible les pôles de ce cercle en les rapprochant de l’origine.

-
Pour rendre le système plus précis, il faut augmenter le gain statique, voire ajouter des intégrateurs pour augmenter la classe du système
-
Pour améliorer la rapidité du système, il faut augmenter la bande passante de celui-ci, en augmentant la valeur de la fréquence de coupure.
Il
existe différentes structures de commande numérique. Ce chapitre est
consacré à la correction numérique
série où deux approches
sont détaillées :
==>
la correction par la méthode de
transposition des correcteurs analogiques
==>
la
correction directe par la méthode
du modèle
1.4
Méthodes de la correction numérique
1.4.1
Transposition des correcteurs continus
Les
techniques de correction des systèmes analogiques sont bien connues. Une
possibilité de faire la synthèse d’un correcteur numérique est de concevoir
d’abord un correcteur analogique satisfaisant dans le domaine continu les
spécifications d’un cahier des charges et d’effectuer ensuite une
transformation de la variable p en variable z.
Cette
transformation se fera nécessairement à l’aide des approximations car la
relation reliant p à z, à savoir z =
epT
ne conduit pas à une fraction polynomiale en z
en partant d’une fraction polynomiale en p.
Il
existe différentes méthodes d’approximation présentant chacune des avantages
et des inconvénients quant à leur précision, leur efficacité ou leur mise en
oeuvre. Le choix de l’une ou l’autre de ces méthodes est susceptible
d’influencer la validité des résultats en termes de performance.
Voici
quelques techniques d’appoximation
Soit
l’équation d’intégration :
(
).


L’idée de l’approximation repose sur la relation suivante :
, qui peut s’écrire aussi de la manière simplifiée
suivante:
, où T représente la période d’échantillonnage.


Cette intégrale peut être approchée de plusieurs manières :
Ø
Méthode
1 d’Euler (forward
method) :


è
è


Ce qui signifie que
la variable p est approchée par
. Elle coïncide avec l’approximation de la relation
.


Remarque :
On obtient le même résultat si on approche la dérivée par :

Ø
Méthode
2 d’Euler (backward
method) :


è
è


Ce qui signifie que
la variable p est approchée par
. Elle coïncide avec l’approximation de la relation


Remarque :
On obtient le même résultat si on approche la dérivée par :


Ø
Méthode
de Tutsin :


è
è



Ce qui signifie que
la variable p est approchée par
. Elle coïncide avec l’approximation de la relation
.


Application au
calcul d’un régulateur PID
Supposons que lors
de la conception d’une boucle d’asservissement continue, le régulateur est
un PID de structure parallèle filtré:
.
( Paramètres connus)

Il
est évident que le régulateur PID numérique découlant du PID analogique ne
sera pas unique puisque cela dépendra de l’approximation adoptée pour
passer de p à z.
A
titre d’illustration, on considère la deuxième approximation d’Euler :


R(z) s’écrit :
avec



è


è
Loi de commande :

Un exemple d’application
On
souhaite faire la commande par calculateur numérique d’un système continu de
fonction de transfert :

Le cahier
des charges stipule une précision statique parfaite vis-à-vis d’une consigne
constante assortie d’un temps de réponse n’excédant pas 3 s.
Un régulateur PI peut
satisfaire ce cahier des charges :
.
En effet, l’action intégrale assurera une
erreur nulle en régime statique et l’action proportionnelle permettra quant
à elle de fixer le temps de réponse. Le choix classique Ti = 5s conduit à la
fonction de transfert en boucle ouverte suivante :


La fonction de
transfert en boucle fermée s’écrit :
.

Le temps
de réponse à 5% est lié à Kp par la relation
. Il s’ensuit que pour avoir ce temps de réponse égal à 3
s, il convient alors de choisir 


D’où la fonction de
transfert du régulateur


Il
s’agit à présent de transformer le régulateur continu en régulateur
numérique. Pour ce faire, on choisit correctement une période
d’échantillonnage qui dans le présent, elle sera fixée à T = 0.1 s. On opte
ensuite pour discrétiser le régulateur continu de choisir l’une des méthodes
d’approximation pour passer de p à z.
Soit par exemple la
deuxième méthode d’Euler :


Afin
de comparer les performances obtenues avec celles de l’asservissement
continu, on calcule la fonction de transfert en boucle fermée de
l’asservissement numérique :
§
Fonction de
transfert en boucle ouverte :


§
Fonction de
transfert en boucle fermée :

Sur la
figure suivante, on a représenté les réponses en boucle fermée de
l’asservissement analogique et numérique à un échelon unité. Le résultat
peut être jugé dans ce cas satisfaisant.

Calcul de la loi de
commande :
Le régulateur 

è
u(z) - z-1u(z) = 2.55 (e(z)
- 0.98 z-1e(z)
)
è u(n) = u(n-1) + 2.55 (e(n)
- 0.98
e(n-1))
où e(n)
est la différence entre la consigne c(n) et la mesure y(n) à l’instant
d’échantillonnage nT.
Programmation de la loi
de commande :
Les étapes
de l’algorithme sont :
-
Initialisation u0 = 0 e0 = 0
-
Lire la mesure y ç Etape 1
-
Calculer l’erreur e = c – y
-
Calculer et envoyer la commande u = u0 + 2.55 (e - 0.98 e0)
-
Sauvegarder u0 = u e0 = e
-
Attendre la fin de la période d’échantillonnage
-
Aller à l’étape 1.
Comment peut-on améliorer
la méthode de transposition des correcteurs analogiques ?
La méthode
de transposition des correcteurs analogiques est simple et ne nécessite pas
de connaissances accrues dans la théorie des systèmes échantillonnés. Seules
les techniques de la commande analogique sont requises. Ces méthodes peuvent
être améliorées:
Ø En
diminuant la période d’échantillonnage car plus est petite cette période,
plus la commande numérique tend vers la commande analogique;
Ø En
choisissant une meilleure approximation pour passer de p à z;
1.4.2 Méthode
directe de la synthèse du régulateur numérique
Les
méthodes directes (théoriques) sont très nombreuses et reposent sur la
connaissance généralement sur la connaissance d’un modèle discret précis du
système à commander. Les performances réelles obtenues dépendent de la
qualité du modèle et de son aptitude à représenter le mieux possible le
procédé.
Pour obtenir ce
modèle, on peut partir du modèle continu qu’on discrétise en calculant
où G(p) désigne la
fonction de transfert continue du procédé. L’autre méthode pour obtenir G(z)
est de faire une identification directe assistée par calculateur numérique.

Parmi les méthodes directes, on propose de présenter la méthode du modèle.
Elle est basée sur la donnée d’un modèle en boucle fermée à atteindre
répondant à un cahier des charges.
La
structure de commande en boucle fermée est la suivante :

La
fonction de transfert en boucle ouverte est


La
fonction de transfert en boucle fermée est


a -
Principe
Si
la fonction de transfert en boucle fermée F(z) est donnée, c’est-à-dire
qu’elle a été élaborée de manière à répondre au cahier des charges, le
régulateur R(z) est déterminé tout simplement par la relation suivante :

Usuellement, le comportement souhaité en boucle fermée est celui d’un
système d’ordre un ou d’ordre deux avec un gain statique unitaire, ce qui
permet d’assurer une précision statique parfaite. Les modèles suivants sont
souvent proposés :
§
Modèle d’ordre 1 :


§
Modèle d’ordre 2 :


§
Modèle d’ordre n permettant d’annuler l’erreur statique au bout de n
périodes d’échantillonnages :


Une
fois que la fonction de transfert en boucle fermée désirée est établie, on
détermine l’expression du régulateur R(z) par la formule ci-dessus à partir
de laquelle on déduit la loi de commande à programmer.
On
note que l’expression de R(z) repose sur la connaissance de G(z) et on
conclue dès à présent que le succès de cette méthode est conditionné par la
précision avec le modèle G(z) a été obtenue.
b -
Exemple
Soit
F(z) la fonction de transfert en boucle fermée désirée:

Elle
admet un gain statique unitaire et donc garantissant une précision statique
parfaite. Elle assure un dépassement indiciel n’excédant pas 5% comme le
montre la réponse à un échelon unité ci-dessous.

Le
régulateur R(z) s’obtient par :


Programmation de la loi
de commande :
La loi de
commande qui découle de R(z) est :
u(n)
= 0.414
u(n-1) +
0.5 u(n-2)
+ 0.085 u(n-3)
+ 0.39e(n)
+
1.56e
(n-1) +
1.515e(n-2)
+ 0.22e(n-3)
Les étapes
de l’algorithme sont :
-
Initialisation u1 = 0 u2 = 0 u3 = 0 e1 = 0 e2 = 0 e3 = 0
-
Lire la mesure y sur le CAN ç Etape 1
-
Calculer l’erreur e = c – y
-
Calculer la commande u = 0.414 u1 + 0.5 u2 + 0.085 u3 +0.39e + 1.56e1 + 1.515e2 + 0.22e3
-
Envoyer la commande vers le CNA
-
Sauvegarder u3 = u2 u2 = u1 u1 = u e3 = e2 e2 = e1 e1 = e
-
Attendre la fin de la période d’échantillonnage
-
Aller à l’étape 1.
c - Le
point sur la méthode du modèle.
La
méthode du modèle est simple dans son principe. Mais la grande difficulté
réside en général dans la traduction des éléments du cahier des charges pour
obtenir la fonction de transfert désirée en boucle fermée.
Il
n’est pas toujours possible d’obtenir un régulateur réalisable au sens
physique des termes, c’est-à-dire une loi de commande réalisable. C’est le
cas où le degré du numérateur de R(z) est supérieur à celui de son
dénominateur.
Si
une telle situation se présente, une solution consiste à augmenter l’ordre
de la fonction de transfert désirée en boucle fermée, ce qui permet
d’augmenter le degré du dénominateur de R(z).
On
note enfin que les pôles (respectivement les zéros) de G(z) deviennent des
zéros (respectivement les pôles) de R(z). Ainsi si G(z) possède un zéro
instable ( module supérieur à un), celui-ci se trouve comme pôle pour R(z).

régulation automatique
0 التعليقات:
إرسال تعليق